Connexion internet impossible ou très difficile depuis
quelques jours. J’essaye néanmoins de poster régulièrement mes journées.
Hier était le départ de Jen. Edgar nous a donc envoyé en
ville afin de l‘accompagner jusqu’au bus. Par la même occasion il nous a
chargées de faire les courses.
Avec Edgar la liste des courses est très précise. Nous
devons écrire chaque aliment que nous souhaitons avec à coté leur quantité
exacte. Une fois finie il la vérifie et la relie avec nous afin de valider ou
non ce que nous y avons mis…
La ville, ses maisons, ses habitants, ses voitures… Retour à la civilisation… Pourtant Richmond n’est pas très grande, 600 habitants à
peine. La ville ou dirons-nous le village est constitué d’une route principale
où la totalité des commerces et services sont présents. Supermarché, poste, banque,
restaurant…tout y est, concentré sur 400 mètres de route à peine. Vous rentrez
dans Richmond, vous apercevez la fin de Richmond. Les routes sont rectilignes
et se croisent perpendiculairement, tout est droit, carré. La pelouse est
tondue et les fleurs sont ordonnées, placées et dominées par la main de
l’Homme.
Je n’ai pas du tout aimé cette organisation, millimétrée, ne
laissant aucune place à la nature. Tout y est superficiel. A Richmond, vous ne
trouverez pas ces petites ruelles, sinueuses et étroites que l’on se plait à
découvrir, ni même de fleurs champêtres présentes dans certaines villes
françaises.
Cette organisation me fait exactement penser au film
« Cars ». De même que dans le film, les gens sont absents des rues.
On ne croisera sur notre chemin que des 4X4 plus ou moins imposants et
seulement deux ou trois Australiens. Triste… Les gens restent chez eux et ne se
baladent pas à pied.
Mais les habitants de ce village sont sympathiques. Avenants
et aimables, ils sont aussi très souriants et cela donne un peu de chaleur et
d’humanité à ce désert de maisons. Dans la superette tout le monde connait
Edgar et ses habitudes, ici tout le monde se connait. Doute sur un produit,
allez voir la vendeuse, elle vous conseillera par rapport à ce qu’il prend
d’habitude. A la poste même chose, à la librairie aussi. C’est drôle !
Après avoir réalisé les tâches demandées, nous sommes allées
faire un tour à la banque pour créer un compte courant. En Australie il n’y a
rien de plus simple : votre passeport, votre carte d’identité, une adresse
en Australie et le tour est joué. La banquière nous a tout expliqué, a été très
aimable avec nous et a été d’une gentillesse impressionnante.
Vive l'ISA!!! |
Il était déjà plus de quatre heures de l’après-midi lorsque
nous sommes reparties. Le chemin du retour semblait interminable. Pourtant ce
fut comme à l’aller : 30 km de route goudronnée et 70 km de piste environ
pour plus de deux heures de trajet.
Fatiguant le voyage, certes mais d’une beauté incomparable…
Que de
paysages, que d’oiseaux et de kangourous…
Nous sommes arrivées à la ferme à la
nuit tombante, Edgar content de nous retrouver nous a fait un grand sourire et
chacune à notre tour avons tapé dans sa main ! =)
C’était chouette cette petite excursion en ville. On se rend
compte à quel point nous sommes isolées du reste du monde, isolées des gens, de
l’information…D’autant plus quand il n’y a pas internet…
Pour la première fois depuis le début j’ai réalisé que
j’étais en Australie, au pays des kangourous et que j’étais loin de tout…Vraiment
de tout !
Je me sens seule, perdue et triste. Triste de ne pouvoir
vous faire partager ce que je ressens, triste que vous ne soyez pas à coté pour
vous raconter en direct ce que je vis. Je pars courir dans le Bush, sans
direction juste comme ça, juste pour m’occuper, me vider la tête et oublier la
solitude.
Mais l’aventure Australienne, ses gens et ses paysages sont
là en réconfort et je suis heureuse de vivre cette incroyable expérience!
A plus!!!! =)
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